Le régime communiste chinois exportera son horrible pratique de prélèvement forcé d’organes dès qu’il sera en mesure de briser les normes éthiques établies par les pays occidentaux en matière de transplantation, avertit le Dr Torsten Trey.

Le Dr Torsten Trey, fondateur et directeur exécutif des Médecins contre le prélèvement forcé d’organes (DAFOH), a lancé cet avertissement lors d’un récent entretien accordé à l’émission « Crossroads » d’EpochTV. Il a expliqué comment le régime chinois persécute depuis des décennies les prisonniers d’opinion pour alimenter en organes le marché des transplantations.

Compte tenu des ambitions de la Chine qui souhaite dominer de nombreux secteurs, M. Trey estime que Pékin cherche également à devenir le leader de la transplantation.

« Dans les pays occidentaux, nous suivons des normes éthiques bénéfiques pour le patient. Tout cela est prémédité et implique un temps d’attente », déclare-t-il. « Tout repose sur le consentement libre et volontaire qui sert de base au don d’organes. »

Il ajoute : « Ce concept du consentement libre et volontaire est fondamentalement anéanti quand il est question de prélèvement forcé d’organes. »

En d’autres termes, le régime chinois considère les normes médicales occidentales comme une menace pour sa pratique du prélèvement forcé d’organes.

« La Chine est donc très intéressée par le démantèlement du système [occidental] pour faire du prélèvement forcé d’organes la norme standard de la médecine de transplantation », précise-t-il.

La Chine est l’une des principales destinations du tourisme de transplantation, car les hôpitaux chinois proposent des transplantations d’organes avec des temps d’attente très courts, tout en affirmant que les organes proviennent tous du système de dons volontaires du pays. Pékin affirme ne plus s’approvisionner en organes auprès de prisonniers exécutés depuis 2015.

Cependant, un tribunal populaire basé à Londres a démenti l’affirmation du PCC dans un rapport publié en 2019. Il a conclu que la pratique déclarée et sanctionnée du prélèvement forcé d’organes se poursuivait à une « échelle significative » en Chine, les pratiquants de Falun Gong étant la principale source d’organes.

Les pratiquants du Falun Gong, discipline spirituelle également connue sous le nom de Falun Dafa, sont la cible de persécutions perpétrées par le régime chinois depuis 1999.

Les allégations de prélèvements forcés d’organes sur des pratiquants de Falun Gong détenus sont apparues pour la première fois en 2006.

Une fois que la Chine sera devenue le principal acteur du secteur des transplantations, elle établira ses « nouvelles normes », insiste M. Trey.

À l’époque, M. Trey avait prévenu que Pékin poursuivrait « sans aucune restriction l’éradication » des prisonniers de conscience s’il n’y avait ni examen ni critique de la part de la communauté internationale.

Torsten Trey déclare avoir eu la chance de parler à plusieurs personnes qui ont failli être victimes des prélèvements d’organes forcés pratiqués par la Chine ces dernières années.

Certains d’entre eux avouent avoir subi des analyses de sang à plusieurs reprises pendant leur incarcération en Chine. Un ancien détenu a déclaré qu’en lui imposant un test sanguin, la police lui avait fait savoir que ses organes pourraient être prélevés.

De plus, M. Trey a également pris connaissance de rapports faisant état d’organes manquants sur les corps de détenus morts en Chine.

En 2016, la Chambre des représentants des États-Unis a adopté à l’unanimité la résolution H.Res.343, qui appelle à mettre fin à la pratique des prélèvements d’organes par le régime chinois.

Au mois de mars, une nouvelle législation a été introduite à la fois au Sénat (S.602) et à la Chambre (H.R.1592) pour lutter contre le prélèvement forcé d’organes et la traite des êtres humains. Si elle est approuvée, elle autorisera le gouvernement américain à refuser ou à révoquer le passeport des personnes qui se livrent à l’achat illégal d’organes. Elle interdira également l’exportation par les États-Unis du matériel chirurgical de transplantation d’organes vers des entités étrangères associées à ce crime.

Des soutiens internationaux ont appelé la Chine à mettre fin à la pratique du prélèvement forcé d’organes. Selon M. Trey, son organisation a mis en place une pétition mondiale pendant six ans qui s’est terminée au cours de l’année 2018, recueillant plus de 3 millions de signatures et demandant au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme d’aider à mettre fin à cette pratique sur le territoire chinois.

« Nous voulons maintenant que les Nations unies et des enquêteurs indépendants aillent sur le terrain, dans ces camps en Chine » pour mener une enquête, déclare M. Trey.

Frank Fang est journaliste à Taïwan. Il traite de l’actualité en Chine et à Taïwan. Il est titulaire d’une maîtrise en science des matériaux de l’université Tsinghua à Taïwan.

Source: https://fr.theepochtimes.com/le-prelevement-force-dorganes-pratique-par-le-regime-chinois-pourrait-setendre-a-dautres-pays-constate-le-directeur-dune-ong-1840107.html

Tour d’Horizon de l’infiltration silencieuse de la Chine en France. Nous décortiquerons les ramifications invisibles qui ont permis au régime chinois de diffuser son idéologie communiste sur notre territoire.

Source: NTD France

Des membres du mouvement Falun dafa étaient rassemblés pour sensibiliser au sort de cette minorité spirituelle, « persécutée par le pouvoir chinois » depuis 22 ans

Le sort des Ouïghours accapare l’attention de la communauté internationale, mais d’autres minorités ethniques ou spirituelles se disent également réprimées en Chine. C’est le cas des Falun gong (ou Falun dafa), un mouvement qui combine exercices physiques semblables au qigong et philosophie morale.

« Ils subissent tous la même chose : les camps de travail forcé, la torture, et même les prélèvements d’organes forcés », explique Brigitte Guiraud, présidente de l’Association initiative citoyenne. Elle a déjà coorganisé des manifestations contre les « crimes contre l’humanité » du régime chinois. Cette fois, elle a choisi Bordeaux pour sensibiliser les Français à une cause longtemps restée « dans l’indifférence la plus totale ».

Les pratiquants se disent « persécutés depuis 1999 ». « On estime qu’ils sont 400 en France dont une vingtaine à Bordeaux, mais beaucoup se cachent car ils ont peur pour leur famille restée au pays. » Une pratiquante vietnamienne, Thuy Duong Gareyte, affirme que le pouvoir chinois « étend sa répression jusque chez ses voisins. » En France, elle dit se « sentir plus en sécurité ».

Censure, pressions, affaire d’espionnage… L’Europe a souffert ces dernières années d’incidents sérieux avec les Instituts Confucius. Officiellement, ce sont des centres d’apprentissage de la langue et de la culture chinoise, soit l’équivalent de l’Alliance française ou du Goethe Institut. Mais les gouvernements de l’UE et les eurodéputés ont pris conscience de leur véritable mission de « soft power » pour le Parti communiste chinois. Certains pays européens ont déjà décidé de leur fermeture complète. Seront-ils suivis dans tout le Vieux Continent ?Tout récemment, la ministre allemande de l’Éducation Anja Karliczek a lancé un cri d’alarme en direction des universités de son pays pour qu’elles mettent fin à leur coopération avec les Instituts Confucius. Ces institutions sont censées se limiter à prodiguer des cours de langue chinoise et d’enseigner sur la culture de cette Chine millénaire qui a tant fait rêver.« Je ne veux pas de l’influence du gouvernement chinois dans nos universités et notre société, a lancé Anja Karliczek. Nous avons donné beaucoup trop de place à ces Instituts Confucius et nous n’avons pas assez fait pour bâtir une expertise en Allemagne sur la Chine. » Cette mise en garde n’est que la dernière en date d’une longue série qui semble bien sonner le glas des Instituts Confucius en Europe, un instrument de soft power pour Pékin, tandis que c’est déjà chose faite aux Etats-Unis.En avril, la Suède a fermé les portes du dernier Institut Confucius sur son sol. La Norvège en avait fait de même en mars dernier. Cette tendance date, entre autres, d’un scandale retentissant en Belgique. En 2019, Song Xining, le directeur de l’Institut Confucius rattaché à l’Université Vrije de Bruxelles (VUB), est expulsé du pays. Il est alors soupçonné d’avoir utilisé son réseau à des fins d’espionnage. En clair : d’avoir recruté des étudiants et des personnes du monde de l’entreprise pour le compte des services secrets chinois. Interrogé, l’homme nie les faits. L’Institut a été contraint de fermer ses portes en 2021. L’affaire suscite alors une prise de conscience en Europe : et si les Instituts Confucius, sous des atours respectables et anodins, n’étaient que des agences d’espionnage pour le compte de Pékin ?

« RÉVOLUTION CONFUCIUS »

Les Instituts Confucius en Belgique ont été fondés en 2016 avec la coopération du ministère chinois de l’Éducation. Ces établissements sont présentés comme des lieux de découverte et d’apprentissage de la langue et de la culture chinoises, et un pôle d’échange et de rencontre entre la Chine et la Belgique. Le tout avec un accent mis sur la coopération dans les domaines de l’enseignement de la langue chinoise et sur la formation des enseignants dans notre pays. Il pourrait aussi s’agir d’un « immense cheval de Troie à l’intérieur de nos universités », s’inquiète la Sûreté de l’État depuis des années.Créés en 2004 par le Parti communiste chinois, rattachés à des universités, les Instituts Confucius ont, selon leurs promoteurs, une mission de soft power dans le monde, semblable à celle de l’Alliance française ou du British Council. Elle va plus loin, selon le Hanban, le département du ministère de l’Éducation chargé de la langue chinoise, qui a précisé leur ambition idéologique : « étendre l’influence du Parti » et le « pouvoir adouci de la Chine ».Le chinois et sa calligraphie, la médecine traditionnelle ou la poésie, piliers de leur activité, sont des axes du Front uni du PCC, sa stratégie d’influence qui englobe tout, du cinéma de propagande aux opérations de désinformation sur le Covid-19. Le président du Hanban, haut responsable du régime communiste, membre du bureau politique, s’est ainsi vu confier par Xi Jinping un défi : « la révolution Confucius », avec l’ouverture d’ici à 2020 de 1 000 instituts. Ils sont aujourd’hui environ 500, implantés dans 146 pays.

« PONT VERS LE CHINOIS »

Aux États-Unis, après des années d’attaques antichinoises frontales de Donald Trump, plus de la moitié des 110 instituts du pays ont fermé. Le mouvement a été accéléré par une décision du Sénat américain d’interdire, au nom de la sécurité nationale, le financement des universités qui hébergeraient de tels établissements.Une cinquantaine d’Instituts Confucius sont encore actifs à travers l’Union européenne. Dans une question soumise à la Commission européenne en décembre dernier, l’eurodéputé Filip De Mast a posé la question suivante : « La Commission a-t-elle l’intention de demander aux 27 pays membres de l’Union européenne de fermer tous les Instituts Confucius ? » Début 2019, le Parti conservateur britannique a recommandé de suspendre les 29 accords passés par les universités du pays, dans l’attente d’un audit en profondeur. La Suède, premier État européen à l’avoir fait, a fermé tous ses Instituts Confucius.En France, c’est le contraire. Pas moins de 18 instituts mènent une vie d’apparence tranquille et Pékin travaille en profondeur son influence dans les villes moyennes. En dépit d’une année d’enseignement en « distanciel », les IC débordent de projets. Avant l’été 2021, l’heure est à la mobilisation pour l’opération « Pont vers le chinois », un concours qui a déjà récompensé 50 000 étrangers de toutes nationalités par des bourses d’études en Chine.

RÉVEIL BRUTAL

Aujourd’hui, les fermetures de ces instituts résultent d’un sentiment antichinois qui va croissant en Europe au sein de l’opinion publique comme des gouvernements. En effet, ceux-ci ont compris que ces instituts ne sont en rien académiques mais simplement des outils pour la propagande du régime chinois. En 2009, Li Changchun, alors responsable de la propagande au Parti, n’avait-il pas expliqué, non sans une certaine candeur, que les Instituts Confucius constituaient un outil très précieux pour « répandre la propagande à l’étranger » ? Résultat : les étudiants qui suivent les cours de ces instituts ne peuvent en aucun cas débattre de sujets qui fâchent, tels que le Tibet, les Ouïghours au Xinjiang ou la répression à Hong Kong. Ces sujets sont tout simplement en zone interdite.L’opinion européenne est également excédée par les diplomates « loups combattants » qui ne se privent pas d’insulter ceux qui, en Europe, osent critiquer les orientations politiques et idéologiques du Parti. Souvenons-nous. Le 8 juillet dernier. le Parlement de Bruxelles a appelé les responsables de l’Union européenne et des États membres à refuser les invitations de Pékin pour les Jeux olympiques d’hiver de 2022, afin de protester contre les atteintes aux droits humains à Hong Kong et au Xinjiang. Le texte des eurdéputés, adopté par 578 voix (29 contre et 73 abstentions), conditionne la présence aux JO de Pékin au fait que « le gouvernement chinois ne démontre une amélioration tangible de la situation des droits de l’homme à Hong Kong, dans la région du Xinjiang, au Tibet, en Mongolie-Intérieure et ailleurs en Chine ».Des pays de l’UE, c’est l’Allemagne qui a le plus à perdre dans cette grave crise de confiance à l’égard de Pékin. En 2020, la Chine a été son premier partenaire commercial pour la cinquième année consécutive, avec un volume de 212,1 milliards d’euros. Les entreprises allemandes ont investi en Chine plus que tout autre pays européen. Mais aujourd’hui, le réveil est brutal.Pour préparer l’avenir, pour le cas où l’horizon devait s’éclaircir un jour quelque peu, la ministre allemande Karliczek a expliqué que son ministère comptait investir 24 millions d’euros pour « renforcer une compétence indépendante sur la Chine » dans les universités et les instituts de recherche allemands. « L’Allemagne a besoin de davantage de talents qui comprennent la culture chinoise, sa langue, sa société et son histoire », a-t-elle précisé. Car la Chine et l’Allemagne resteront, qu’ils le veuillent ou non, des partenaires économiques majeurs. Cependant l’orientation de la politique étrangère allemande pourrait légèrement changer après le départ d’Angela Merkel de la chancellerie en septembre prochain après seize années de pouvoir. Celle que les Allemands nomment affectueusement « Mutti » (« Maman ») est souvent considérée comme la « meilleure partenaire de la Chine en Occident », plaçant le développement des relations commerciales avec Pékin comme une priorité, malgré la rivalité sino-américaine. Les Chinois devront faire sans elle.

Par Pierre-Antoine Donnet

Source: https://asialyst.com/fr/2021/07/29/chine-vers-fin-instituts-confucius-europe/

A l’occasion de la JOURNEE MONDIALE DE SOUTIEN AUX VICTIMES DE TORTURE (le 26 Juin) proclamée par l’ONU, les associations défendant      différentes victimes du régime communiste chinois s’unissent pour demander au Ministre de l’EUROPE et des AFFAIRES ETRANGERES.

Germany’s Education Ministry recently called on the country’s universities to end co-operation with the Confucius Institute (CI), the state-backed body that offers courses in Chinese language and culture.

“I do not want the Chinese government to influence our universities and our society,” said Anja Karliczek. “We have left too much room for the Confucius Institutes and done too little to build up independent competence in China in Germany.”

The warning is the latest setback in Europe for CI, Beijing’s most important instrument of soft power overseas. In April 2020, Sweden closed the last of its CI classrooms; Norway followed suit in March this year. In 2019, the director of the CI at the Vrije Universiteit Brussel was expelled from the country for espionage and the institute there closed.

In a question to the European Commission in December 2020, a Dutch member of the European Parliament, Filip De Man, asked: “does the Commission plan on calling Member States to close all CIs?”

Currently, there are about 190 CIs across the EU. As of April, there were less than 50 in the US, down from a peak of about 100.

The closures are the result of rising anti-Chinese sentiment among the European public and governments. They see the institutes not as academic bodies but propaganda instruments of the Communist Party, which limit what can be discussed by students and faculty.

Europeans are also disgusted by the Chinese “wolf warrior” diplomats who speak with an angry and critical voice and often do not address the questions posed to them.

Last Thursday members of the EU Parliament passed a resolution calling on officials to boycott the 2022 Beijing Winter Olympics unless the government improved human rights in Hong Kong and for the Uyghur Muslim minority. Meanwhile, they are also blocking ratification of a bilateral investment deal reached last December; it took seven years to negotiate.

In Japan also, with 14 CIs, it has become a political issue. Minister of Education Koichi Hagiuda has urged universities that partnered with CI “to disclose information related to organizational management and the content of research and education activities … so that the university’s independent research activities will not be hindered.”

Why have CIs grown so rapidly?

European governments and universities are eager to develop the expertise of their people and companies in Chinese language, culture and history, to benefit from the fastest growing major economy in the world. Small, poorer countries especially do not have the resources to improve this expertise on their own – making the CIs an attractive option.

The CI programme began in 2004, supported by the Chinese Ministry of Education. Initially, people compared it to the British Council and L’Alliance Francaise. By 2019, there were 530 Confucius Institutes in dozens of countries on six continents, with tens of thousands of students.

But doubts grew because of controls on what could be discussed at the CIs, with human rights, Taiwan, Tibet and Xinjiang banned subjects. The China presented to the students was only the one described by the government. In addition, students learn simplified characters, meaning they cannot read material written in traditional ones.

In 2009, Li Changchun, then in charge of propaganda, said CIs were an important part of the country’s “overseas propaganda set-up”. In 2011, he said: “the Confucius Institute is an appealing brand for expanding our culture abroad. It has made an important contribution toward improving our soft power. The ‘Confucius’ brand has a natural attractiveness. Using the excuse of teaching Chinese language, everything looks reasonable and logical.”

Of all the countries in EU, Germany has the most at stake. In 2020, China was its biggest trading partner for the fifth consecutive year, with a trade volume of 212.1 billion euros. Its companies have invested more in China than those of any other EU country.

Unlike many fellow EU members, however, Germany has the means to strengthen its own expertise. Minister Karliczek said her ministry would invest 24 million euros to strengthen “independent China competence” in its universities and research institutes.

“Germany needs more talents who understand Chinese culture, language, society and history,” she said. Germany and China will remain major economic partners; Germany needs its own experts and analysis.

In September, Beijing will lose its best friend at the EU negotiating table when Angela Merkel steps down as Chancellor after 16 years.

It has much work to do to make up for its worsening reputation across Europe. It will have to do it without her.

Source: https://www.ejinsight.com/eji/article/id/2854926/20210716-Europe-closes-Confucius-Institutes

France – Des associations dénoncent les 22 ans de persécution des pratiquants de Falun Gong en ChineManifestation devant l’ambassade de Chine à Paris. (Image : Vision Times)

Ce samedi 17 juillet, dans de nombreuses villes de France et départements d’Outre-Mer, des associations se sont exprimées contre la persécution des pratiquants de Falun Gong, mise en place par l’ancien président chinois, Jiang Zemin, le 20 juillet 1999. Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Nantes… mais aussi en Guadeloupe, à la Réunion et en Martinique, des associations ont exposé et précisé les faits au public venu nombreux.

Retour sur le 20 juillet 1999

France – Des associations dénoncent les 22 ans de persécution des pratiquants de Falun Gong en Chine
Démonstration de scènes de tortures subies par les pratiquants de Falun Gong en Chine. (Image : Vision Times)

Le 20 juillet 1999, Jiang Zemin a lancé la plus grande campagne de répression, après celles de la Révolution culturelle chinoise, contre le groupe de pratiquants de Falun Gong, une pratique spirituelle de tradition bouddhiste, reposant sur l’Authenticité, la Bonté et la Patience. Cette persécution intervient à la suite de l’appel pacifique qui avait été lancé le 25 avril 1999, par les pratiquants de Falun Gong en Chine, après l’incarcération arbitraire de certains d’entre eux qui voulaient simplement faire rectifier des faits mensongers. Selon le Centre d’Information sur le Falun Gong : « Le déclenchement de la répression a été la suite de plusieurs années d’intimidations croissantes ».« En 1999, Falun Gong est devenu une cible  » naturelle  » puisqu’il était le plus grand groupe spirituel – et celui à la croissance la plus rapide – de Chine. Le gouvernement chinois estimait à l’époque que près de 100 millions de personnes le pratiquaient », explique le Centre d’Information.

France – Des associations dénoncent les 22 ans de persécution des pratiquants de Falun Gong en Chine
Manfred Nowak, avait déclaré en 2005« deux-tiers des cas de torture rapportés en Chine ont pour victimes des pratiquants du Falun Gong. Les autorités en maintiendraient encore plusieurs centaines de milliers ». (Image : Vision Times)

Pour mettre en œuvre cette répression, le Bureau 610 a été mis en place par Jiang Zemin : « un système bien organisé et indépendant. Il s’étend du gouvernement central aux gouvernements locaux. Il jouit d’une puissance absolue (…). Le  » bureau 610  » orchestre la persécution du Falun Gong et de ses pratiquants. Il a contraint chaque branche politique et judiciaire et tous les niveaux de gouvernement de mettre en application des ordres secrets émis par Jiang Zemin :  » Discréditez le Falun Gong, coupez toutes ses ressources financières, détruisez physiquement les pratiquants de Falun Gong  » », comme le précise le  Centre d’Information sur le Falun Gong.

C’est ainsi que la persécution à grande échelle des pratiquants de Falun Gong a été appliquée sur l’ensemble du territoire chinois. Le rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, Manfred Nowak,avait déjà fait savoir en 2005, que « deux-tiers des cas de torture rapportés en Chine ont pour victimes des pratiquants du Falun Gong. Les autorités en maintiendraient encore en détention, plusieurs centaines de milliers ».

France – Des associations dénoncent les 22 ans de persécution des pratiquants de Falun Gong en Chine
Monsieur Alain Tong, président de l’Association Falun Dafa France, a exposé les faits sur la réalité de la Chine communiste. (Image : Vision Times)

Des manifestations contre une persécution qui dure depuis 22 ans

À la veille du 20 juillet 2021, qui va marquer les 22 ans de mise en place de cette persécution en Chine, des associations ont souhaité à nouveau attirer l’attention du public et du monde politique.

Ces associations ont rappelé les faits sur cette situation où, pour les amener à renoncer à leur liberté spirituelle, des pratiquants sont incarcérés, privés de droits et torturés, voire tués. En effet, le régime communiste a organisé un vaste réseau de trafic d’organes prélevés de force sur les prisonniers de conscience.

France – Des associations dénoncent les 22 ans de persécution des pratiquants de Falun Gong en Chine
Démonstration des exercices par les pratiquants de Falun Gong à Paris, devant l’ambassade de Chine. (Image : Vision Times)

À Paris, outre des démonstrations sur les moyens de torture mis en place par le Parti communiste chinois (PCC), Monsieur Alain Tong, président de l’Association Falun Dafa France, a exposé les faits sur la réalité en Chine. Des témoignages sur la vie des personnes pratiquant le Falun Dafa en Chine ont été énoncés, dont les arrestations, le transfert vers des camp de travail forcé, ou laogaï, les tortures quotidiennes et l’insécurité permanente qui règnent sous ce régime. Ce dernier maintient le peuple chinois sous vidéo-surveillance et censure de l’internet.

Dans les autres villes françaises, les associations ont expliqué la réalité de la persécution en Chine. Le public nombreux s’est arrêté près des stands. De nombreuses questions ont été posées aux bénévoles sur place. Dans toutes les villes, des personnes ont signé des pétitions pour mettre fin, aux abus pratiqués par le régime communiste.

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À Nantes, Monsieur Aubert, Vice-président de l’association Tibet, les enfants de l’espoir, a attiré l’attention sur la politique pratiquée par les autorités communistes chinoises par le biais des Instituts Confucius. (Image: Association cœur de Jade)

À Nantes, Michel Aubert, Vice-président de l’association Tibet, les enfants de l’espoir, a attiré l’attention sur la politique pratiquée par les autorités communistes chinoises par le biais des Instituts Confucius : considérés comme un véritable cheval de Troie par de nombreux pays démocratiques. Il a déclaré : « Je suis allé aussi parler au président de l’Institut Confucius de Rezé, dans le Sud de Nantes, car ils ne racontent pas la vérité lorsqu’ils racontent l’histoire de Chine ». Il a signé la pétition demandant de mettre fin aux agissements du PCC.

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De nombreuses personnes ont appelé à mettre fin aux agissements du PCC, en signant la pétition. (Image : Association Cœur de Jade)

À Bordeaux, la présidente de l’Association Initiative Citoyenne, Brigitte Giraud, a précisé en comparant le sort des pratiquants de Falun Gong à celui des Ouighours : « Ils subissent tous la même chose : les camps de travail forcé, la torture, et même les prélèvements d’organes forcés ».

Une bénévole d’origine vietnamienne et pratiquante de Falun Dafa, a expliqué que le régime chinois étend son influence aux pays voisins en précisant : « Au Vietnam, il paie des voyous pour s’attaquer aux pratiquants ».

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À Bordeaux, la présidente de l’Association Initiative Citoyenne, Brigitte Giraud, a précisé en comparant le sort des pratiquants de Falun Gong à celui des Ouighours : « Ils subissent tous la même chose : les camps de travail forcé, la torture, et même les prélèvements d’organes forcés ». (Image : Initiative citoyenne)

Les associations de bénévoles ont insisté sur le véritable tourisme de transplantation mis en place en Chine et piloté par la PCC. Déjà, le 20 mars 2007, Manfred Nowak avait confirmé les rumeurs de prélèvements d’organes sur des pratiquants de Falun Gong vivants et non-consentants. Il avait déclaré que le « prélèvement d’organes a été appliqué sur un grand nombre de pratiquants de Falun Gong, non consentants, dans une multitude d’endroits afin que les organes soient disponibles sur les lieux de transplantation. »

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Les Lyonnais ont posé de nombreuses questions et ont signé la pétition appelant à mettre fin aux agissements du PCC. (Image : Association Falun Dafa)

Le tourisme de transplantation piloté par le PCC

Selon le site du Centre d’Information sur le Falun Gong, en mars 2006, une femme a affirmé qu’au moins 4000 pratiquants de Falun Gong avaient été tués pour leurs organes dans l’hôpital où elle travaillait. Son mari, un chirurgien du même hôpital, situé à l’extérieur de la ville de Shenyang, dans le nord-est de la Chine, lui avait révélé qu’il avait prélevé les cornées sur les corps vivants de plus de 2000 pratiquants de Falun Gong entre 2000 et 2001.

À la suite de ces affirmations, les avocats David Matas et David Kilgour, mais aussi le journaliste Ethan Gutmann, ont mené des enquêtes indépendantes. Ils ont pu transmettre des faits vérifiables qui ont attesté de l’existence de ces prélèvements d’organes forcés, pratiqués sur des personnes vivantes, souvent sans aucune anesthésie et qui entraînent la mort de ces prisonniers de conscience, dans leurs livres : Bloody Harvest : The Killing of Falun Gong for Their Organs (2009), pour Messieurs Matas et Kilgour, et The Slaughter: Mass Killings, Organ Harvesting, and China’s Secret Solution to Its Dissident Problem (2014), Ethan Gutmann. Ils ont été tous les trois, nominés au prix Nobel de la Paix, pour ce travail.

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Des pratiquants de Falun Gong à Lyon, lors de la pratique des exercices. (Image : Association Falun Dafa)

Le Centre d’Information sur le Falun Dafa précise que pendant la dernière décennie, une énorme quantité d’informations a été rassemblée. Elle montre que malgré le manque d’organisation du système national des dons d’organes, l’industrie de la transplantation en Chine est devenue la plus importante au monde… Et qu’elle utilise massivement le « réservoir vivant » des pratiquants de Falun Gong emprisonnés.

Ce tourisme de transplantation a été sanctionné par certains pays démocratiques comme la Norvège, Taïwan, l’Espagne, l’Italie, Israël qui ont adopté des lois interdisant à leurs ressortissants de se rendre en Chine pour y subir des transplantations d’organes. Aux États-Unis,  une loi a été présentée à la Chambre des représentants et au Sénat, appelant à mettre fin aux prélèvements forcés d’organes en Chine.

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 Les bénévoles de l’association étaient aussi présents à Strasbourg. (Image : ABT qigong)

Qu’est-ce que le Falun Gong

En présentant le Falun Gong ou Falun Dafa, le Centre d’Information sur le Falun Gong précise : « Le Falun Gong est une ancienne discipline spirituelle de la tradition bouddhiste. Il a été introduit au public en 1992, mais ses racines remontent à des milliers d’années. En Chine des dizaines de millions de personnes pratiquent le Falun Gong. Il est également pratiqué dans plus de 90 pays à travers le monde ».

« Il consiste en des enseignements moraux, une méditation et quatre exercices doux qui sont un moyen vraiment unique et très efficace pour améliorer votre santé et votre niveau d’énergie ». « La pratique du Falun Gong a pour centre de gravité les valeurs d’Authenticité, Bonté et Patience (en chinois, Zhen 真, Shan 善, Ren 忍) ».

« Dit avec les mots du fondateur, Mr. Li Hongzhi,  » l’assimilation à la caractéristique la plus élevée de l’univers —Zhen, Shan, Ren — est la base de la pratique. La pratique est guidée par ces caractéristiques, et basée sur les mêmes lois qui sous-tendent le développement de l’univers.  » », résume le Centre d’Information sur le Falun Gong.

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Des pratiquants lors de la démonstration des exercices sur une plage en Guadeloupe. (Image : Association Fleurs de Jade Caraïbes)

Mr. Li a toujours insisté sur le fait que la pratique est enseignée gratuitement et ouverte à tous. Pour cette raison, tous les livres et supports d’enseignement sont gratuitement accessibles sur le site fr.falundafa.org.

En 1995, l’ambassade de Chine à Paris annonçait l’invitation d’un « grand maître de qigong ». Il donnerait à l’ambassade des conférences pour les citoyens chinois d’outremer. Le Falun Gong arriva ainsi en France. Le président de l’Association Falun Dafa France, Monsieur Alain Tong, se souvient encore de l’introduction du Falun Dafa à Paris, par l’ambassade.

Le développement du Falun Gong au sein du peuple chinois a été exponentiel. Le Centre d’Information sur le Falun Dafa souligne le développement rapide de cette méthode en Chine.Mais ce fut une explosion silencieuse : les personnes pratiquaient la méditation, gagnaient en moralité et en santé, et ne demandaient rien. Deux enquêtes menées en Chine, par le Ministère de la Sécurité Publique en 1997 et 1998, ont conclu que le Falun Gong n’avait pas de potentiel subversif.

Mais, dès la fin de 1998, les pratiquants de Falun Gong ont commencé à subir des pressions. Début 1999, les statistiques officielles du Ministère de la Sécurité publique chinoise estimaient à plus de 70 millions le nombre de pratiquants du Falun Gong. Il était devenu « la plus grande organisation volontaire en Chine, plus grande que le Parti Communiste lui-même. », précise le Centre d’Information sur le Falun Gong. C’est l’année où Jiang Zemin allait officiellement lancer une persécution à l’échelle du pays.

Source: Visiontimes (https://www.visiontimes.fr/actualite/france/france-associations-denoncent-22-ans-persecution-pratiquants-falun-gong-en-chine)

Plusieurs associations de défense des victimes du régime chinois se réunissent jeudi à 10h30 à proximité du Quai d’Orsay, pour que le gouvernement français reconnaisse officiellement la répression des Ouïghours.

Association Initiative citoyenne et ETAC, rejoints par d’autres organisations, organisent jeudi de 10h30 à 16h un rassemblement pour que le gouvernement français reconnaisse les «crimes contre l’humanité» et les «crimes à caractère génocidaire» perpétrés par le Parti communiste chinois au Xinjiang. Une lettre ouverte sera remise au ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

Cette action était initialement prévue le 26 juin pour la journée internationale contre la torture. Elle se déroule finalement le 1er juillet, date anniversaire des 100 ans du Parti communiste chinois.

L’initiatrice du rassemblement, Brigitte Guiraud, exhorte les dirigeants français à «mettre fin à l’impunité des tortionnaires chinois». En alertant sur la «dangerosité extrême» de la Chine, elle dénonce un «excès de complaisance des Occidentaux».

De nombreuses associations défendant les victimes de persécutions du régime communiste viendront aussi manifester contre le tour de vis du Parti en Chine, qui tente d’efface toute forme de différences ethniques ou religieuses. Association des Ouïghours de France, Étudiants pour un Tibet libre, Association solidaire mongole, Association Falun Dafa seront présentes.

Plusieurs responsables français, dont les députés Aurélien Taché (Écologie Démocratie Solidarité) et Frédérique Dumas (ex-LREM), participeront au rassemblement. Le parlementaire européen Raphaël Glucksmann (Place Publique), connu pour son engagement dans la cause ouïghoure, a également apporté son soutien mais ne sera pas présent.

«Stopper cette folie génocidaire»

Alors que plusieurs pays occidentaux ont déjà reconnu le «génocide» ouïghour, le pays des droits de l’Homme semble avoir un train de retard. Bien que le ministre Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian ait proposé une «mission internationale émanant d’observateurs indépendants» en juillet 2020 et qu’Emmanuel Macron a jugé «inacceptable» ce qui se passait au Xinjiang, le terme de «génocide» n’a jamais été utilisé par les Français, dans le but de préserver la relation commerciale avec la Chine.

La présidente de l’Institut ouïghour d’Europe, Dilnur Reyhan, dans un entretien au Figaro, rappelle que tout l’enjeu se trouve pourtant là. La Convention des Nations unies sur le génocide de 1948, dont la France est signataire, énonce que lorsqu’un pays reconnaît un génocide, il est obligé de prendre des sanctions contre les autorités responsables. La prise de position du gouvernement pousserait donc la France à «ne pas rester dans la parole et à prendre des mesures pour stopper cette folie génocidaire» affirme Mme Reyhan.

Plusieurs personnalités et organisations, telles que Raphaël Glucksmann et ETAC, exhortent les dirigeants français et européens à prendre des mesures concrètes. Ils demandent des sanctions commerciales et à mettre fin aux partenariats économiques avec la Chine. Ceux-ci nous rendent «complices d’un crime contre l’humanité», accuse l’eurodéputé.

Dilnur Reyhan ajoute que ce serait un «message fort pour les Ouïghours». Elle raconte : «Les autorités chinoises répètent aux Ouïgours que la Chine est le pays le plus puissant au monde, que personne ne (les) sauvera». Une nouvelle condamnation d’une puissance étrangère contribuerait à leur «donner espoir» et à «les faire tenir debout» déclare-t-elle.

Aucune communication directe entre le Xinjiang et l’étranger n’est possible sans être scrutée par le régime. «La région ouïghoure est la zone la plus surveillée au monde, avec toute la technologie de pointe chinoise» indique Mme Reyhan, qui la compare à une «société orwélienne». Mais les Ouïghours restés en Chine parviennent à suivre les événements importants par les médias pro-Pékin.

Un garde surveillant une prison ouïghoure dans le Xinjiang. THOMAS PETER / REUTERS

La reconnaissance du génocide contribuerait également à remotiver les troupes, alors que la diaspora se sent peu soutenue par les pays d’accueil. Installés à l’étranger, sans nouvelle de leurs proches depuis souvent plusieurs années, les rescapés sont victimes d’intimidations du régime chinois même sur le sol français et de violence verbales sur les réseaux sociaux.

Un goût de «déjà-vu»

Répression d’une communauté religieuse par le Parti communiste chinois, sursaut de conscience de la communauté internationale, Jeux Olympiques à Pékin l’année prochaine… pour Tenam, un dissident tibétain, la situation actuelle a un goût de « déjà-vu ». En 2008, la communauté internationale se réveille et condamne les violences au Tibet. Mais les Jeux Olympiques de Pékin sont maintenus et aucun pays ne les boycotte. Treize ans plus tard, la politique répressive à l’égard de nombreuses minorités s’est accrue, mais les Jeux de 2022 ont lieu à Pékin. Des actions sont prévues cette année par diverses associations pour réclamer le boycott de ces JO d’hiver. «Si les crimes contre l’humanité ne sont pas notre ligne rouge, à quelles valeurs sommes-nous attachés ?» dénonce-t-il.

L’ONG australienne ETAC a apporté devant le Haut Commissariat des Nations unies un rapport attestant d’un trafic d’organes des «prisonniers de conscience». L’ONU attend depuis le 14 juin des réponses du gouvernement chinois.

La co-présidente de l’association Étudiants pour un Tibet Libre, Yangkey Muccini, rappelle que plusieurs minorités religieuses, et pas seulement les Ouïghours, sont toujours ciblées par le régime chinois. Au Tibet, 170 personnes se sont immolées à ce jour afin de dénoncer l’oppression du régime. Elle raconte qu’un jeune moine de 19 ans est décédé en janvier sous les coups de la police chinoise après avoir été arrêté à deux reprises. La première fois pour avoir distribué des tracts demandant la libération du Tibet, la seconde pour avoir raconté son arrestation à sa famille.

Tout le monde désigne un homme comme le responsable de cette politique : Chen Quanguo. Promu secrétaire du parti au Xinjiang en 2016, c’est déjà lui qui avait organisé la répression au Tibet. «Le Tibet était le laboratoire de Chen Quanguo» analyse Tenam, il aurait ensuite affiné ses méthodes dans le Xinjiang grâce aux nouvelles technologies.

Source: Le Figaro (https://www.lefigaro.fr/international/ouighours-des-associations-organisent-une-manifestation-a-paris-une-reconnaissance-du-genocide-20210701)

Un nouvel institut Confucius vient d’ouvrir ses portes dans l’Hexagone, cette fois-ci à Pau, inauguré le 28 octobre dernier par le maire de la ville, François Bayrou, en présence de l’ambassadeur de Chine. Un 19e institut pour promouvoir la langue et la culture chinoise mais aussi pour assurer, dixit le secrétaire du département de la propagande du Parti communiste chinois, Li Changchun, « une part importante du dispositif de propagande de la Chine à l’étranger ». Autant dire qu’à l’occasion de l’inauguration de l’institut, les associations des droits de l’homme ont manifesté leur présence. Rencontre avec Brigitte Guiraud, présidente de l’association Initiative citoyenne.

Pourquoi manifestez-vous contre l’ouverture de cet institut Confucius ? quelle est votre mission ?

Depuis fin 2018, notre association Initiative citoyenne informe sur la nature cachée des instituts Confucius. Nous proposons aux personnes ciblées par ces instituts de visionner un film documentaire intitulé Au Nom de Confucius. Nous souhaitons dénoncer la stratégie de ces instituts.

En résumé, les instituts Confucius ne sont que des centres de propagande de la dictature chinoise permettant un pont vers des débouchés économiques. Les instituts Confucius sont financés par le gouvernement chinois. À ce jour, il en existe 525 dans le monde.

Vous estimez que les instituts Confucius sont un « cheval de Troie ». En avez-vous informé François Bayrou ?https://6f49a373303040093ba9a13c00fd973e.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html

François Bayrou a reçu de ma part un document très complet sur les intentions réelles des instituts Confucius. La source des informations a été puisée directement dans les directives données par le ministère de l’Éducation chinois, appliqués par le Hanban, responsable de la diffusion des enseignements à l’étranger.

Malgré cela, François Bayrou a nié, dans un article paru dans Les Échos, que les instituts Confucius soient un cheval de Troie. Il refuse d’y croire.

Pourtant, il existerait des cas avérés d’ingérence…? 

En effet. Nous venons d’apprendre qu’à Bruxelles, le directeur de l’institut Confucius a été privé de visa et est interdit de séjour pour huit ans dans tout l’espace Schengen. Il est accusé d’espionnage, d’avoir servi de recruteur pour les renseignements chinois et d’avoir engagé des informateurs dans les milieux d’affaires chinois en Belgique.

Plusieurs instituts Confucius ont fermé leurs portes en Europe, en Suède et aux Pays-Bas notamment.

En Angleterre, un rapport parlementaire, qui vient d’être rendu public, s’inquiète de l’ingérence de la Chine, citant « des preuves alarmantes » de l’étendue de l’influence chinoise sur les campus universitaires britanniques.

Le rapport mentionne aussi le cas de membres de l’institut Confucius qui, pendant une conférence, ont confisqué des documents mentionnant la république de Taïwan, car Pékin veut la considérer comme l’une de ses provinces. L’ambassade de Chine émet de fortes pressions pour dissuader les universités de faire des commentaires politiques sur la Chine et fait tout pour empêcher d’aborder les sujets qui fâchent tels que le Dalaï Lama, le massacre de Tiananmen en 1989, le Tibet, les Ouïghours ou encore la répression du mouvement bouddhiste Falun Gong.

En France, on dénombre maintenant 19 instituts. Pouvez-vous décrire la situation globale ?

En France, l’institut Confucius le plus important se trouve à Rouen : le NEOMA Confucius Institute for Business. Il sert de plateforme dédiée à l’optimisation des relations économiques entre la France et la Chine avec son orientation Business.

L’institut Confucius de Lyon, quant à lui, a fermé, également suite à un essai d’ingérence dans l’université : le directeur de l’institut, Florent Villard, a dénoncé le contrôle de la liberté d’expression au sein des instituts Confucius. Cela est chose acquise en Chine, mais certainement pas en France. Là encore, le Hanban a eu des exigences de censure dans les programmes d’études. Cela a été jugé inacceptable par les instances de l’université lyonnaise qui ont refusé. Le Hanban a aussitôt suspendu les financements et la liquidation judiciaire de l’institut Confucius Lyon a été prononcée en septembre 2013.

Voyez-vous, par l’implantation de ces instituts dans le monde entier, une volonté du régime de Pékin d’affirmer un « soft power » chinois, voire comme à Bruxelles, de mener des opérations d’espionnage scientifique et technologique ?

Oui, tout porte à le croire. Au moment même où l’institut de Pau s’ouvre, le groupe Safran, à Pau, groupe international de haute technologie, équipementier dans les domaines de l’aéronautique et de l’espace, a recruté un certain nombre d’ingénieurs d’origine chinoise. Par ailleurs, des industries agroalimentaires, toujours dans le Béarn, se sont mises aussi à importer des produits chinois – des volailles – et ont essayé de les répandre dans les conserveries régionales, alimentations, boucheries, etc. Beaucoup ont d’ailleurs refusé ces produits car leur qualité n’est absolument pas vérifiable, les critères sanitaires chinois et français ne sont certainement pas les mêmes…

Que cela se passe sans la complaisance des pouvoirs locaux me paraît difficile à croire ! En clair, l’infiltration chinoise, dans plusieurs domaines, notamment dans le secteur immobilier, est une réalité encore trop peu diffusée.

Les instituts Confucius servent au régime de Pékin de base de contacts dans les régions où ils s’implantent. En effet, nous avons eu des témoignages curieux sur la qualité de l’enseignement qui y est diffusé : dans l’ensemble, celui-ci est plutôt médiocre, un peu de calligraphie, d’enseignement du chinois assez superficiel : pourquoi le Parti communiste financerait-il à longueur d’année des programmes culturels aussi peu ambitieux ?

Le président de l’université de Pau, Mohamed Amara, a déclaré lors de l’inauguration de cet institut à Pau une formule qui m’a marquée car elle en dit long… « On n’est comestible que si l’on se laisse manger ».

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Les accès de la rue Valéry Meunier sont bloqués. 

Une vingtaine de manifestants sont actuellement regroupés aux abord de la rue Valéry Meunier, alors que se déroule l’inauguration de l’Institut Confucius, en présence de l’ambassadeur de Chine Lu Shaye.

Les forces de l’ordre empêchent les manifestants de perturber l’événement.

Parmi les manifestants, on recense des opposants à « l’impérialisme chinois » et l’outil de cet impérialisme que représente, selon eux, les Instituts Confucius. Les autres protestent contre la situation au Tibet.