Intimidations et brutalités envers une réfugiée chinoise à l’île de La Réunion.

Droits humains | mars 3, 2025

La répression transnationale exercée par la Chine sur ses ressortissants étrangers s’intensifie. Au delà de cette répression, nous allons révéler l’extrême brutalité exercée certaines associations chinoises, sous la bannière du Parti communiste chinois, contre des réfugiés persécutés par le régime de Pékin……

Reportage de Frédéric Giacalone :

Une mère de famille chinoise, qui a été emprisonnée et torturée à plusieurs reprises en Chine pour sa pratique du Falun Gong, a obtenu le statut de réfugiée et réside aujourd’hui à La Réunion. Pourtant, elle a récemment été victime d’intimidations et de violences de la part du service de sécurité lors de la “Fête des Lanternes”, organisée le 16 février à Saint-Pierre par des associations chinoises de La Réunion.

L’agression a eu lieu alors que Mme SHAN (pseudonyme) distribuait, en toute légalité, des documents d’information sur la persécution des pratiquants de Falun Gong en Chine : arrestations arbitraires, emprisonnements, tortures, prélèvements forcés d’organes… Se tenant sur le trottoir d’en face, à l’extérieur de l’enceinte des festivités, elle exerçait son droit à la liberté d’expression.

Cependant, ces distributions n’ont visiblement pas été appréciées par les organisateurs, qui auraient donné des consignes au personnel de sécurité. Pourtant, aucune loi n’interdit à cette femme de diffuser ces documents dans l’espace public français.

Témoignage : “L’agression a eu lieu le 16 février 2025, vers 10h40 du matin. J’étais seule, de l’autre côté de la rue, lorsque trois à quatre agentes de sécurité en noir sont venues m’encercler. Peu après, des agents masculins, également en noir, sont arrivés. Ils m’ont brutalement maîtrisée et ont volé mes tracts dans mon dos. Mes épaules et mon dos me faisaient très mal« . Ils n’ont rien dit, n’ont montré aucun badge ni document officiel.

J’étais terrifiée. Cela m’a rappelé les persécutions que j’ai subies en Chine, semblables à celles infligées par la police du PCC aux dissidents.

Pour recueillir des preuves, je les ai suivis et filmés avec mon téléphone qu’ils ont tenté de voler sans succès heureusement. Leur comportement était sauvage et violent : vol, agression, destruction de biens personnels. Aujourd’hui encore, j’ai des douleurs aux épaules et au dos.”

Les actes commis à son encontre – vol de documents, tentative d’arrachage de son téléphone, détérioration de ses effets personnels – constituent des violations de la loi française assimilables à de l’intimidation, de la coercition et une entrave à la liberté d’expression. Une plainte a été déposée auprès du commissariat.

Photo : Mme Shan