Synthèse des communiqués de presse sur les manifestations de Huawei
Plus de cent personnes réunies contre Huawei et le parti communiste chinois
À l’initiative d’associations de défense des droits de l’Homme en Chine et de collectifs ouïghours, tibétains et mongols, quelque 130 personnes se sont réunies jeudi face au siège de la Région Grand Est puis devant l’Institut Confucius, pour manifester leur opposition à l’implantation de Huawei à Brumath.
D’ethnies, origines ou croyances diverses, les manifestants rassemblés ce jeudi à Strasbourg devant le siège de la Région Grand Est partagent une certitude : « Huawei et le parti communiste chinois, c’est la même chose ! »
À la lumière des exactions et persécutions commises en Chine à l’encontre des minorités, ils jugent particulièrement préoccupante la future implantation à Brumath, officialisée en janvier dernier, d’une usine du géant chinois des technologies. La première du genre en Europe.ADVERTISING
« Cela revient à faire venir en Alsace un régime répressif et génocidaire », estime Brigitte Guiraud, présidente de l’association « Initiative citoyenne », qui compte parmi les organisateurs de cette manifestation réunissant quelque 130 personnes, dont une trentaine venue en bus de Paris.
« C’est très inquiétant »
Objectif : protester contre la construction de cette usine subventionnée à hauteur de 800 000 euros par la Région Grand Est. Dans une lettre ouverte à Jean Rottner, remise ce jeudi en mains propres à son directeur de cabinet, le collectif alerte sur « le danger représenté par l’implantation de structures directement reliées au parti communiste chinois et pilotées par lui ». Il pointe des menaces, tant sur le plan « écologique » que celui de « la sécurité nationale ». La lettre ouverte adressée ce jeudi à Jean Rottner
« Je suis venu en France pour retrouver ma liberté. Si la Chine acquiert de plus en plus de pouvoir en France, c’est très inquiétant », exposait parmi les manifestants le président de l’association tibétaine de Strasbourg, qui a quitté la capitale tibétaine en 2008. « Pour les Chinois, je suis un animal, pas un humain », témoignait encore Bahtiyat, trentenaire appartenant à la communauté ouïghoure, qui a fui la Chine il y a six ans pour échapper aux persécutions.
Étaient présents une poignée d’élus locaux, parmi lesquels le porte-parole d’EELV Alsace et vice-président de Mulhouse Alsace Agglomération (M2A) Loïc Minery, les conseillères de l’Eurométropole de Strasbourg Aurélie Kossman et Marina Lafay (groupe Strasbourg écologiste et citoyenne), signataires en février dernier d’une lettre ouverte appelant Jean Rottner à « faire machine arrière » sur le dossier Huawei.
Dans un communiqué, la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian a quant à elle appelé au « respect des droits de la communauté ouïghoure » et à « la prise en compte de la réalité [de sa répression] dans les décisions publiques, tant au niveau local que national et européen ».
Elle n’a en revanche pas réagi à la demande des manifestants de « cesser tout financement de l’Institut Confucius d’Alsace », devant lequel la manifestation s’est déplacée dans l’après-midi.
Source: Lalsace.fr