Huawei nourrit de nombreuses controverses. Les accusations d’espionnage et les diverses exactions commises à l’encontre des droits de l’Homme en Chine ont conduit plusieurs associations à manifester contre l’implantation de l’usine Huawei en Alsace.
Source: NTD
Le jeudi 18 mars, l’Association Initiatives Citoyennes, très préoccupée par les droits de l’homme en Chine, a organisé un rassemblement pacifique en face du conseil régional du Grand-Est à Strasbourg pour boycotter l’implantation de l’usine chinoise Huawei, impliquée dans le génocide des Ouïghours, à Brumath (Bas-Rhin) en 2023, puis devant l’institut Confucius d’Alsace pour demander à la région de fermer cet institut, accusé d’être l’outil de propagande du Parti communiste chinois (PCC) et de l’organisme d’espionnage.
Brigitte Guiraud : Huawei n’est pas une entreprise indépendante. (Image : Caroline Daix / VisionTimes)
La manifestation a rassemblé une centaine de personnes préoccupées des droits de l’homme en Chine, et issues des minorités ouïghours, tibétaine, mongole ainsi que les membres du Falun Dafa, mouvement spirituel d’origine chinoise persécuté en Chine depuis 21 ans.
La présidente de l’association, Brigitte Guiraud, a précisé les éventuelles risques courues par la région pour la « sécurité nationale », car l’usine se trouve à proximité de sites militaires de renseignement. De plus, Huawei n’est pas une entreprise indépendante, elle est liée au Parti communiste chinois, un régime génocidaire qui surveille et persécute la minorité musulmane des « Ouïghours, des Tibétains, des Mongols » ou celle des membres du mouvement spirituel Falun Gong. Il est difficile d’imaginer que la région coopère avec un régime génocidaire en lui attribuant en plus une subvention d’implantation de 800 000 euros, ce sont les contribuables français qui vont la payer.
Les manifestants ont pu adresser une « lettre ouverte » à M. Jean Rottner, le président LR de la Région Grand Est qui a joué un rôle important pour le projet d’implantation de Huawei en Alsace. Comme réponse, M. Jean Rottner a publié une lettre ouverte précisant qu’il était « aussi préoccupé » par la situation des Ouïghours et que Huawei n’avait bénéficié « d’aucun traitement de faveur », en rappelant que le versement de la subvention publique promise n’aurait lieu que si Huawei réalise ses « investissements industriels » en Alsace.
Marina Lafay, l’élue de Strasbourg préoccupée par la sécurité nationale de la France et les sujets des Ouïghours. (Image : Caroline Daix / VisionTimes)
Marina Lafay, élue (Place Publique) au conseil municipal de Strasbourg et sociologue travaillant sur les minorités, très préoccupée sur les sujets des Ouïghours comme l’eurodéputé Raphaël Glucksmann : « Les politiques qui ont œuvré pour l’arrivée de Huawei finiront par s’en vouloir. Ils seront complices d’avoir favorisé l’espionnage industriel du gouvernement chinois ». Quant à la persécution subie par les membres du mouvement Falun Dafa, similaire voir plus cruelle que celle subie par les Ouïghours, l’élue Marina Lafay, a déclaré que c’est devenu mondialisée et industrialisé, ce qui s’apparente à ce que les Juifs ont subi, « cela rappelle la page la plus sombre de notre histoire ».
Les manifestants appellent à rejeter le Parti communiste chinois. (Image : Caroline Daix / VisionTimes)
Pendant la manifestation, les pratiquants du Falun Dafa ont également appelé à signer la pétition et rejeter le Parti communiste chinois (Endccp.com), un mouvement mondial en plein essor pour réveiller la conscience des citoyens du monde entier.
Le projet de construction de l’usine Huawei a été confirmé le 26 janvier dernier entre le groupe chinois et les responsables politiques régionaux du Grand-Est à Strasbourg. C’est la première usine hors de Chine. Selon Huawei, cette usine sert à fournir des produits technologiques de réseaux de communication mobile et la fourniture de solutions techniques aux clients européens.
Cependant, en décembre dernier, IPVM, un organisme américain de recherche et de publication sur l’industrie de la surveillance, a publié un rapport alertant sur le fait que Huawei avait testé un logiciel développé par la société chinoise de reconnaissance faciale Kuangwei Technology dans son système basé sur le cloud, qui permettait aux caméras de surveillance d’identifier les Ouïghours dans les foules et d’alerter automatiquement la police.
Cette révélation a provoqué la démission des hauts dirigeants occidentaux de Huawei basés au Danemark et au Royaume-Uni. La star du football français Antoine Griezmann, qui a soutenu les smartphones Huawei, a également annoncé la fin de son partenariat avec Huawei.
Institut Confucius : Institut Mao Zedong
Dans l’après-midi du même jour, les manifestants ont continué à protester devant l’Institut Confucius d’Alsace. Les représentants des Tibétains, Ouïghours et notamment des Mongols ont déclaré que le régime communiste chinois a interdit ces minorités en Chine de parler leur propre langue maternelle, alors qu’il ouvre ces instituts dans le monde entier pour enseigner le chinois, c’est inadmissible.
Manifestation devant l’Institut Confucius d’Alsace. (Image : Caroline Daix / VisionTimes)
Alain Tong, président de l’Association Falun Dafa France, a déclaré à l’occasion que le Parti communiste chinois a simplement utilisé le nom de Confucius pour ouvrir les « instituts Mao Zedong » dans le monde entier afin de faire la propagande de ce régime totalitaire. Il évoque son enfance passée en Chine où Confucius était considéré comme le plus grand ennemi de la Chine et interroge où est Confucius dans les instituts Confucius. Alain Tong a également mentionné le Virus de Wuhan qui est accusé de provenir du laboratoire P4 de Wuhan. Selon lui, c’est justement à cause de ce parti communiste totalitaire que l’on souffre depuis un an de cette pandémie qui va continuer à peser lourd dans notre quotidien. Il appelle les Alsaciens à cesser la coopération avec cet institut dangereux qui va provoquer d’autres dangers pour la région.
Source: Visiontimes
Plus de cent personnes réunies contre Huawei et le parti communiste chinois
À l’initiative d’associations de défense des droits de l’Homme en Chine et de collectifs ouïghours, tibétains et mongols, quelque 130 personnes se sont réunies jeudi face au siège de la Région Grand Est puis devant l’Institut Confucius, pour manifester leur opposition à l’implantation de Huawei à Brumath.
D’ethnies, origines ou croyances diverses, les manifestants rassemblés ce jeudi à Strasbourg devant le siège de la Région Grand Est partagent une certitude : « Huawei et le parti communiste chinois, c’est la même chose ! »
À la lumière des exactions et persécutions commises en Chine à l’encontre des minorités, ils jugent particulièrement préoccupante la future implantation à Brumath, officialisée en janvier dernier, d’une usine du géant chinois des technologies. La première du genre en Europe.ADVERTISING
« Cela revient à faire venir en Alsace un régime répressif et génocidaire », estime Brigitte Guiraud, présidente de l’association « Initiative citoyenne », qui compte parmi les organisateurs de cette manifestation réunissant quelque 130 personnes, dont une trentaine venue en bus de Paris.
« C’est très inquiétant »
Objectif : protester contre la construction de cette usine subventionnée à hauteur de 800 000 euros par la Région Grand Est. Dans une lettre ouverte à Jean Rottner, remise ce jeudi en mains propres à son directeur de cabinet, le collectif alerte sur « le danger représenté par l’implantation de structures directement reliées au parti communiste chinois et pilotées par lui ». Il pointe des menaces, tant sur le plan « écologique » que celui de « la sécurité nationale ». La lettre ouverte adressée ce jeudi à Jean Rottner
« Je suis venu en France pour retrouver ma liberté. Si la Chine acquiert de plus en plus de pouvoir en France, c’est très inquiétant », exposait parmi les manifestants le président de l’association tibétaine de Strasbourg, qui a quitté la capitale tibétaine en 2008. « Pour les Chinois, je suis un animal, pas un humain », témoignait encore Bahtiyat, trentenaire appartenant à la communauté ouïghoure, qui a fui la Chine il y a six ans pour échapper aux persécutions.
Étaient présents une poignée d’élus locaux, parmi lesquels le porte-parole d’EELV Alsace et vice-président de Mulhouse Alsace Agglomération (M2A) Loïc Minery, les conseillères de l’Eurométropole de Strasbourg Aurélie Kossman et Marina Lafay (groupe Strasbourg écologiste et citoyenne), signataires en février dernier d’une lettre ouverte appelant Jean Rottner à « faire machine arrière » sur le dossier Huawei.
Dans un communiqué, la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian a quant à elle appelé au « respect des droits de la communauté ouïghoure » et à « la prise en compte de la réalité [de sa répression] dans les décisions publiques, tant au niveau local que national et européen ».
Elle n’a en revanche pas réagi à la demande des manifestants de « cesser tout financement de l’Institut Confucius d’Alsace », devant lequel la manifestation s’est déplacée dans l’après-midi.
Source: Lalsace.fr
L’association française « Initiative Citoyenne« , qui milite pour le respect des doits humains en Chine, organise une manifestation statique contre l’implantation de l’entreprise Huawei à Brumath jeudi 18 mars de 11 heures à 13 heures. Cette action se déroulera devant le conseil régional du Grand Est à Strasbourg. Un lieu qui n’a pas été choisi au hasard. La commission permanente du conseil régional du Grand Est a en effet validé, le 12 février, l‘attribution d’une subvention de 800 000 euros à la filiale de Huawei chargée de la création d’une nouvelle entreprise à Brumath.
D’autres associations, militant pour le respect du droit des humains en Chine, se joindront à cette mobilisation. Le Collectifs Strasbourg for Uyghurs, Liberté au Tibet, l’Institut Ouïghour d’Europe, l’association Tibétaine de Strasbourg, l’association Falun Dafa France seront notamment présentes lors de ce rassemblement.
Manque d’éthique, risque environnemental et danger pour la sécurité nationale
Brigitte Guiraud, présidente de l’association « Initiative Citoyenne », demande l’arrêt de ce projet pour des raisons éthiques :
« Les associations de lutte pour le respect des droits de l’Homme ont été choquées de voir la région attribuer 800 000 euros de subvention à l’entreprise Huawei qui dépend pourtant de la dictature chinoise. Pourquoi donner une telle somme à cette entreprise qui est un instrument de répression de la population Ouïghour en Chine ? »
L’entreprise Huawei a en effet développé un système de reconnaissance faciale qui permet d’identifier les personnes appartenant à la population Ouïghour.
Brigitte Guiraud dénonce aussi l’impact environnemental engendré par la création d’une nouvelle usine de télécommunication en Alsace. « Il y aura une prolifération de la 5G qui entrainera un pillage des ressources naturelles, notamment des terres rare, » affirme Brigitte Guiraud. La sécurité nationale est aussi au cœur des inquiétudes de la présidente de l’association « Initiative Citoyenne » : « les salariés de Huawei implantent dans leurs produits des logiciels permettant de collecter nos informations et de nous espionner ».
« Le régime de Pékin utilise les Instituts Confucius comme un cheval de Troie »
La manifestation se poursuivra devant l’Institut Confucius de Strasbourg de 14 heures à 16 heures. Pour Brigitte Guiraud ces institutions offrent une éducation influencée par la politique chinoise :
« Nous demandons la fermeture des Instituts confucius car le régime de Pékin les utilise comme un cheval de Troie. Les étudiants apprennent que Taïwan est une province chinoise, que le Tibet a été libéré par la Chine et ils n’entendront jamais parler de la manifestation de la Place de Tian’anmen. Les pensées d’une dictature s’infiltrent dans notre démocratie. »
En octobre 2020 l’association « Initiative Citoyenne » avait déjà organisé une première manifestation à Rouen pour demander la fermeture des Instituts Confucius. Pour cette nouvelle mobilisation Brigitte Guiraud attend une centaine de participants.