Des membres du mouvement Falun dafa étaient rassemblés pour sensibiliser au sort de cette minorité spirituelle, « persécutée par le pouvoir chinois » depuis 22 ans

Le sort des Ouïghours accapare l’attention de la communauté internationale, mais d’autres minorités ethniques ou spirituelles se disent également réprimées en Chine. C’est le cas des Falun gong (ou Falun dafa), un mouvement qui combine exercices physiques semblables au qigong et philosophie morale.

« Ils subissent tous la même chose : les camps de travail forcé, la torture, et même les prélèvements d’organes forcés », explique Brigitte Guiraud, présidente de l’Association initiative citoyenne. Elle a déjà coorganisé des manifestations contre les « crimes contre l’humanité » du régime chinois. Cette fois, elle a choisi Bordeaux pour sensibiliser les Français à une cause longtemps restée « dans l’indifférence la plus totale ».

Les pratiquants se disent « persécutés depuis 1999 ». « On estime qu’ils sont 400 en France dont une vingtaine à Bordeaux, mais beaucoup se cachent car ils ont peur pour leur famille restée au pays. » Une pratiquante vietnamienne, Thuy Duong Gareyte, affirme que le pouvoir chinois « étend sa répression jusque chez ses voisins. » En France, elle dit se « sentir plus en sécurité ».